Jour 2, levée à 4h30 pour déjeuner et plier nos bagages. Parcours de 344 km qui, comme la veille commence assez facilement on arrive à Calabogie pour faire le plein d’essence. Nos amis de l’Ontario nous rattrapent mais prendront du retard pour faire des réparations. Un 2 dollars ça peut remplacer la vitre du niveau d’huile sur un KTM qui a été défoncé par une branche!
Photo de Mike Benn
On continu notre route au travers des sentiers de Calabogie, routes forestières, sentier quad et lignes d’hydro.
Photos de Lorry Gombos (https://outbackmotortek.com)
On traverse nos premiers vrais passages d’eau et je reçois une leçon de vie. Même si le trou d’eau est petit en diamètre, l’eau cristalline et on voit parfaitement le fond, méfie-toi! J’avance doucement dans cette eau la roue avant est à 60 cm de la sortie et la terre ferme et sèche et tout d’un coup l’arrière descend de 2 pieds, je suis pris. L’arrière de la moto est entièrement sous l’eau et le niveau est très près du snorkel de l’entré d’air. Ceux qui connaissent les KTM 690 savent qu’il en faut creux pour se rendre à ce niveau-là. Le moteur étouffe…
Mes équipiers courent dans l’eau me secourir, sur la terre ferme on soulève le devant pour vider l’échappement, l’huile semble belle et il y a qu’une petite quantité d’eau dans la boite à air. Très chanceux, on repart, on garde à l'esprit que l'on doit retourner à la maison avec les motos, on a pas de plan B. Pose pour le lunch et essence à Almonte à un casse-croûte où l’on nous sert en français. Il fait 31 degrés à l’ombre.
À part le petit incident du trou d’eau et la chaleur, la journée est assez facile. C’est louche, mais bon l’organisation sait qu’il y en a qui voyagent avec leurs bagages sur la moto et c’est la journée la plus longue. Erreur, on arrive à un passage d’eau où l’on ne voit pas la fin. On fait la moitié à pied et on rebrousse pour tenter notre chance, on n’a pas l’envie d’y rester plus longtemps avec les serpents d’eau, sangsues que l’on voit nager. Environ 350 mètres de long, fond parsemé de grosses pierres et un peu plus de 2 pieds de profond. Tout un challenge!
Photo de Gravel Travel
Le GPS nous indique un waypoint « FREE BEER! » c’est le chalet à un ami de l’organisation et il nous offre une bière et des hotdogs. Brin de jasette et il nous dit que le dernier bout devrait se faire sans problème avec un petit sourire narquois. Là c’est le Viet-Nam, sentier dans les hautes herbes qui n’a pas servie depuis des lunes. Plusieurs fossés et canaux avec des semblants de pont, la première planche de l’un d’entre elle casse et ma moto pousse le pont hors du trou et c’est l’embardé.
Photo Gravel Travel
Un trio de motos revient à contre-sens et nous dit que c’est trop difficile et que ça ne passe pas. Trop entêtés on dit qu’on ira voir par nous-même. S’en suit, de la boue visqueuse et puante, et un canal d’une quinzaine de pieds de largeur. On trouve assez de bois et de vielles planches dans les parages et on construit un pont aidé par une autre équipe qui nous a rattrapé. Mon ami Patrick s’informe de la profondeur de l’eau en y tombant pendant la construction. Juste en dessous des bras, environ 4 pieds de profond, faudra pas manquer son coup lors de la traversé. Encore de la boue, un marécage et de l’eau, 1 heure pour faire les derniers 5 kilomètres. Arrivé au camping Rideau River épuisé mais fier d’avoir réussi le parcours en entier.
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